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la vie et le reste

1-Voilà ce que j'ai entendu de toi. «Ce sera mieux ainsi, de se voir au téléphone, non ?» L'impropriété est belle. J'ai répondu qu'il en serait selon tes désirs, sans essayer le moins du monde d'être ironique, comprenant très bien que le mot tombait à plat.

J'ai raccroché. La fenêtre ouverte donnant sur le square intérieur aux bancs toujours inoccupés laissait passer les aiguilles d'un soleil cru que renvoyaient aussi les grandes baies de l'immeuble à la diagonale du mien. Il y avait un silence rédhibitoire à toute pensée.

Faut-il alors croire que ta présence sera dans l'observation comptable d'une facture France-Télécom ? Que deviendront ces aspérités du silence saisies à la seconde près et rendues, le combiné posé, à la plastique ronde, à peine moins marquant pourtant qu'un froid métal, sinon les phares lambeaux de cette mort qui ne veut pas dire son nom ?


2-D'un corps, sur lequel j'ai reposé les mains ; aux humeurs desquelles j'ai assigné la beauté toute végétale de la sève étirée, traçant de longues comètes, qui sont à demeure en toi ; auquel j'ai fait le trèfle en la saison des gerçures (et nous étions nus, ta tête sur mon épaule, comme les lumières de la rue aux étoiles, à jumeler) ; à qui j'ai fait, par ma bouche, la glose de la partition et de l'indivis, en même temps.


3-De ce corps, faire une ligne... De ce corps, faire un message... De ce corps, faire un trait...

C'était hier...

A partir de maintenant, je vais peut-être passer mes journées à ne rien faire. Dans quelques jours, ce sera l'été. Je vais attendre, alors.

La fenêtre est ouverte et je me perds dans un bout du ciel, et comme l'angélus de cet après-midi, j'entends les cris des enfants, à la récréation de l'institution Saint-Jérôme.

Ainsi, je vais m'accrocher au téléphone.


4-Le corps qui devient voix seule passe du spectacle au microsillon (aujourd'hui à l'inscription numérique. Digitale. Et justement, mes doigts ne sont plus de ces voix supplétives, comme les lignes mélodiques d'un contrepoint, qui signaient ma passion, quand je les posais sur toi pour te faire jouir).

Le corps ne s'allège pas, jusqu'à la disparition possible. Il ne peut être symbolique. De bien des chanteuses de jazz, je n'ai d'abord connu que la voix, la modulation, le charme. Puis un jour, elles ont eu des yeux, une bouche, une taille et parfois j'étais déçu sans savoir déchiffrer malgré tout dans les arcanes de mon imagination. Le chemin inverse -la soustraction de ce support-pulsation est-il envisageable ? Car, soudain, je me dis que la métamorphose est en lui, non en elle. La voix ne peut être une métonymie (si elle l'est, son domaine de prédilection sera le mensonge).

Quand l'autre n'est plus là, on se rend compte que ses trahisons sont des musiques composées pour nous, en open tuning. Et on les aime, ces mensonges, comme des livres dédicacés. Je suppose que ta parole va parfois emprunter des routes aussi sinueuses. Je suppose. J'en viens à l'espérer, plutôt que de disparaître.


5-Que vais-je maintenant savoir de toi ? Par la voix, ne demeure que l'ambulatoire servitude des souvenirs. Comme ces pauvres mères de la place de Mai, en Argentine, brandissant la photo de leurs disparus. Icônes impitoyables de ce qu'elles savent déjà être mort, squelette, poussière, racines, bourbier. Je ramène ma misère à la mesure collective. Tu trouverais cela détestable. Tout disparition vécue nie la morale, la gradation, le respect.

Je sais surtout que tout un espace s'ouvre à moi pour élaborer des chapitres manquants. Travail de comblement.

C'est juin. Presque les vacances. Rien ne compte. J'attends la sonnerie. Quinze jours que mes sorties se réduisent comme peau de chagrin. Puis, vers 23 heures, parce qu'il y a alors moins de risques que tu m'appelles, je sors dans la ville. Je pourrais dire, moi aussi, si j'avais plus d'ironie, pendu à mon téléphone, comme dans le passé, quand la communication locale coûtait une unité pour trois jours (je crois) et que nous avions des discussions de trois heures, quatre heures, des discussions creuses où nous nous aimions. Maintenant je vois moins le combiné que le fil interminable, toujours emmêlé, avec lequel on pourrait en finir. Mais je suis déjà pendu, à la grammaire imprévisible de ta venue cellulaire. Tes appels, c'est un parloir ténébreux. Le mien.


6-Sur ta voix, je ne peux promener qu'une progéniture monstrueuse, croisement d'espoir et de circonspection. Il suffit que tu aies raccroché pour que ma parole se prolonge. Je te parle : et de parcourir ainsi des kilomètres sans rien voir d'autre que la projection de ce corps naguère à ma droite. Dans la rue, parfois, je dois m'oublier puisque les gens détournent la tête. A n'importe quelle heure de la journée, je peux t'incorporer dans le film de ma vie qui tombe. Mais rien ne pèse si fort que les temps incertains où tu viens de me quitter. Comme ces heures de l'entre-deux, le soir, sur une route : la pénombre concède à la clarté le droit d'encore nous éblouir et c'est mortel. On ferme à demi les yeux.

Il suffit d'un rien. Tu me parles d'un concert auquel tu as assisté et ma promenade est constellé de nos concerts communs et de tes mots, de leur sonorité originelle. Et les plus intenses viennent à ma bouche. Alors je te réponds : je trouve ce que j'aurais dû te dire. Il me semble refaire ma vie avec toi, en cherchant les failles qui nous ont amenés à ne plus nous voir qu'au téléphone. Je sens tellement que cette situation est le stade ultime de notre communauté, que je me saisis de ces derniers signaux (parfois moins de trois minutes, pour une affaire administrative) pour épaissir mon quotidien, pour y faire proliférer la pourriture noble de mes amours recomposées.


7-Les lèvres, l'anche d'où tout coule, sont les seules parties que j'embrasse sur la glace, quand je me regarde, chaque matin. Et si je le fais, je ne me vois plus. Mon œil me supprime, et me tue. Narcisse.

Je prends du recul et je n'arrive plus à penser à mon visage en entier. Je vois l'empreinte de mes lèvres. C'est horrible, des lèvres sur une glace.

De toi, je contemplais tout : la glycine et le tabou. Et mes lèvres avaient le droit de convertir la totalité du désir dans une proximité bienfaitrice, calme et arassante (et je coupe le h, là. Ainsi ferai-je pour oraire, car avec toi, je n'ai pas compté mais prié.).


8-Loin de ta coupe à mes lèvres. Toujours plus loin, désormais.

On n'oublie rien. Mais ces appels ne sont pas des remises, comme au poker. On rajoute. Pour bluffer, pour ne pas perdre la face (et moi, puis-je croire décemment que je retrouverai, au fond, celle de ton désir passé). Pour s'étourdir de cette pesanteur où l'on voudrait penser que rien ne broie. Pour s'aventurer, parce que la seule histoire crédible (possible) après une rupture semble de la revivre, de la promouvoir à nouveau dans un territoire vierge où l'on aurait tranché tous les défauts, les maladresses qui amènent à ne plus être ensemble.

Mais on n'y arrive pas. Rien d'essentiel n'affleure. Nous investissons un lieu d'une neutralité où deux fantômes ne peuvent s'envisager.

9-Maintenant, mes lèvres n'ont plus de ferments. Quand je la passe sur elles, ma langue obère mes derniers espoirs.


10-Mes lèvres ont conservé l'armoirie de ton corps et tu leur demandes, là, de n'en rien garder, que la devise.

Tu m'as dit : «se voir au téléphone». Et une nuit, peu après, j'ai imaginé une ridicule construction technique pour enregistrer tous tes appels et constituer un répertoire de l'accompli. Ce serait encore poursuivre la relation. Relater, conter, compter.

L'idée m'est restée quelques jours, et j'ai fini par y trouver un caractère supplétif, comme dans ces instructions prolongées, que seule vient éteindre la mort accidentelle du suspect.

Imagines-tu un rayonnage de cassettes où soient répertoriées tes inflexions ? Jours, heures, minutage, contenu. Archivage.

Je serais obligé de le cacher dans un placard, au fond d'une armoire pour ne pas avoir à répondre aux questions.

L'image n'a pas cette incongruité. Je garde sept photos de toi. Et je peux, avec précaution, t'embrasser. Si on conserve les photos, tout le monde vous respecte. Les gens disent même que c'est la preuve que vous avez du cœur et que vous avez beaucoup souffert.

Agir de cette manière, ce serait te tuer une seconde fois. Ajouter à la terreur du prochain appel, qui ne viendra peut-être pas, peut-être plus, le revers nécrologique de ces œuvres complètes que l'on chasse aujourd'hui avec tant d'acharnement.

Au téléphone, ce qui doit primer, c'est l'appel, l'anticipation de la présence de l'autre auquel on pense avant que lui-même soit rendu à notre réel. Je suis dans la futilité, dans le commun, lavant un pull, rangeant des livres, épluchant une orange, et tu penses encore à moi, puisque la machine retentit. Un temps, je suis heureux de ne pas avoir disparu, mais, bientôt, je conviens que je ne saurai jamais plus rien de ma présence en toi, que tes regards, tes sourires me donnaient, sans dire un mot.


11-Nos appels sont des notes en bas de pages, du discours et non plus du récit. Ce sont comme des accrochages sporadiques à la frontière de deux pays.


12-Qu'est-ce que la voix ? D'abord, où est-elle ? Dans mon oreille, qui ne l'aura jamais tant écoutée que depuis notre séparation ? Mais c'est une mauvaise écoute, que celle des mots prochains qui ne viennent pas. La forme contradictoire de la surdité indifférente des amants en déconfiture.

J'ai le temps d'écouter, maintenant, aux terrasses des cafés, dans les gares, dans les restaurants, les dialogues délités qui ne savent pas encore qu'ils ne sont plus ensemble. Tout est dans le rythme. Affaire de timing et de relance, pour reprendre un vocabulaire tennistique.

Nous n'avons plus ces problèmes depuis que tout se règle au téléphone. Jamais la parole n'avait occupé autant de place. Tu sais pourquoi tu m'appelles, quelles sont les questions que tu veux aborder. Même la banalité est réglée et lorsque nous arrivons au bout, le flottement autour de la coupure n'existe plus. C'est ta voix qui a descellé le désir. Retour de vacances, j'ai voulu prendre de tes nouvelles, et tu t'en tiens au strict minimum. Et les mots prochains ne venaient plus. Sur le moment je n'ai pas compris. Dans mes promenades traînées le long des rues du centre ville, les jours suivants, je m'expliquais ta réserve par le droit à une vie privée, ta pudeur. Ridicule. Je ne peux plus me mentir.


13-Ta voix est suppression. Elle n'est pas la mort. J'aimerais autant, parfois.


14-Je parle sans savoir et je ne peux compter que sur les années à venir, c'est-à-dire sur le maintien (en détention) de la nécessité physique pour laquelle ta voix est intercesseur. Ta voix changera-t-elle ? Elle sait déjà s'agglomérer de façons différentes, selon la place même de ta bouche devant le combiné. Parfois si lointaine que les bruits de la rue passent parce que je sais (je connais ton appartement, le mien naguère. Un jour, je dirai : jadis) la fenêtre ouverte aux rayons du soleil qui vont s'amortir contre les alignements de la bibliothèque. Tu dois alors être contre le mur, assis tailleur, la tête légèrement en arrière, ou sur un fauteuil, en travers, avec un pied en balance. Tu ne travaillais pas aujourd'hui. Ta tenue est peut-être négligée. Un tee-shirt interminable, et des chaussettes. Les jambes nues...

Et personne (je fais comme si) maintenant (si je continue vers la lucidité : pour l'instant) avec qui jouer au chien mordant le chausson. Personne pour ébruiter l'intimité dérangeant des années heureuses. Portrait de soi en jeune chiot et pour finir, ton rire mêlé de reproches, quand tu raccrochais. Un gamin, vraiment.

Si proche, parfois, ta voix. Mais c'est une avancée dérisoire. Les quelques centimètres gagnés deviennent un souffle et je ne comprends plus tout ce que tu dis. Tes lèvres touchant le combiné, mon oreille demande grâce et je tiens le téléphone au loin, comme un fer porté au rouge, et que je dois tenir, coûte que coûte. Il n'y a pas loin de ces moments à l'ordalie.

Ce n'est donc pas toi qui changes mais la technique qui fait défaut.


15-Tes lèvres sur le combiné, instant de l'ultime rapprochement concédé à ce jour, sont la négation des baisers de la bouche qui s'ouvrait sur la mienne. Ta langue alanguissant la mienne fermait mes yeux, grossissait mon sexe sans l'avoir encore englouti, donnant ordre à mes mains de rudoyer la laine ou le velours, avant d'inféoder la dentelle, la peau, les muqueuses (en écrivant cela, je retrouve un temps ce que la voix coupée du corps m'enlève. Et le retour est la perte définitive de la continuité).

Lèvres. Langue. Dent. Le suave et l'intangible.


16-Dans l'amour, nos deux mains étaient là, alors qu'au téléphone, l'une est atrophiée, appendice technicisé, l'autre est libre, libre de dire, sans que l'autre le sache, l'ennui, l'indifférence, la fatigue. Il y a cette main, oui, la main des cercles imaginaires sur la moquette, des dernières lettres aux mots croisés, de la machine à calculer (pour, selon : moyennes, taux de change, barème de l'impôt sur le revenu). Et pourquoi pas la masturbation ? Ma main, celle que je peux regarder, est le témoignage de mon absence possible, quand tes mots croient m'atteindre. Mais si, avec d'autres, la latitude que lui laissent mes états d'âme ne me trouble pas, avec toi, elle tremble puis s'inertie d'un garot du passé. Elle s'agite, ma main que voici vivante, crayonne et tout s'efface.

Sa liberté n'a pas de source.


17-Je parodie : il n'y a pas de relations téléphoniques. Tellement vrai que je suis obligé d'écrire. Et quoi, sinon le désengagement de ma connaissance ? Ce que j'ai commencé, c'est peut-être la suppression du personnage (puisque nous ne sommes que profils). Le créer in absentia. Habituellement -logiquement- le personnage est ce qui s'élabore petit à petit, pierre par pierre, dans les vides qu'il comble et dans les espaces qu'il vient occuper, ou dont il laisse affleurer la béance. Il n'y a que l'addition, jusque dans les ratures, qui ne sont pas des retraits, mais d'autres heures de la marée qu'on n'a pas prises en photos, ou lacérations de l'apparence, comme si on voulait découvrir au cœur d'un coussin, dans la doublure d'un grand manteau, quelque matière illicite, qui sait : une lettre secrète.

Et moi, tout à coup, je procède l'inverse. Je dois dé-tisser les lourdes aventures de notre passé.

Je dois dé-membrer.

Je ne peux plus écrire sur ton corps : ni le penser, ni utiliser les matières de la jouissance, quand ma langue fouillait ton ventre de sperme, de chantilly, de fraises. Ecrire, maintenant, consacre la fin du corps calligraphié. Il n'est plus que linguistique.

Devant moi, un grand puzzle dont les pièces sont collées. Je dois les retirer une à une, en sachant pertinemment que je poserai toujours les doigts sur les parties manquantes. Parce qu'elles sont faites pour cela.


18-De la voix, aux lèvres invisibles, mais portante, comme un vent, je connais des exemples. Quand, pour réjouir une de mes nièces, dans vos parties de cache-cache, tu disais : «Je suis là». Elle réussissait bientôt à te retrouver, et sa propre voix suraiguë de bonheur, te ramenait de derrière la porte, du rideau tiré ou du placard même. Tes mots redevenaient corps. Elle tirait sur tes bras, criait : «Je te vois, je t'ai vue».


19-Le croirais-tu ? J'ai demandé à Pierre de m'expliquer selon les lois de la physique le fonctionnement du téléphone. Je me suis empressé de tout oublier. Je ne veux pas décharner plus encore l'ombilic.

Je sais que je n'aurais pas dû mais c'était sans doute une tentative pour lui parler de toi, mais je n'ai pas pu.


20-On parle d'un filet de voix. Il s'agit de donner une image de la densité, un spectre à l'onde par laquelle s'exprime le corps entier, la présence. De toi, demeure donc le filet, cependant autre : ce qui court, ce qui serpente sans jamais grossir, ce sur quoi mes mains n'auront pas de saisissement. Il n'y aura pas de ravinement jusqu'au lit.

Quand tu raccroches, aussitôt, de cet écoulement ténu, où je veux retenir le temps aussi, je passe dans le silence lagunaire. L'étalité de mon tympan rendu à sa mémoire, elle-même promise à la défaillance.


21-Qui a dit que le silence qui suivait du Mozart était encore du Mozart ?


22-Si nous cédons l'un et l'autre au désordre compulsif de la technique, à moins que nécessité fasse loi, il arrivera que ta parole soit portable. Elle ne sera plus située dans le décor connu, ou imaginable, selon les aménagements du temps d'après, de ton appartement. J'aurai perdu un peu plus, encore. Seras-tu, alors, aux portes de la ville, en bas de chez moi, même, que ton éloignement aura pris des allures incandescentes. Je ne te dirai plus : «Comment vas-tu ?» mais : «Où es-tu ?», sûrement, comme l'indiquent les enquêtes sur le sujet. Et ma question aura changé, de fait, la nature de cette vie organisée autour du téléphone. A l'être succédera l'espace et je n'y gagnerai rien. Car le passage de l'un à l'autre scellera celui de la vérité au mensonge. Je te connais et les inflexions, le temps de la réponse, quand je m'inquiète de toi, me disent les maux. Ton corps charrie toujours, à cet instant, plus que la volonté travaillée. Mais où seras-tu ? Dans quel ailleurs, dont les bruits ne prennent pas source dans la rue entrée par la fenêtre, dans la radio de la cuisine, posée près de la cafetière et du grille-pain.

Je sais pourtant que cette étrange dissémination a commencé le jour où je me suis acheté un répondeur. Peut-être avais-je de la chance... Peut-être avais-tu l'instinct du bon moment... Il s'est écoulé assez longtemps avant que ta voix ne se grave. Je suis rentré et j'ai vu, à côté de l'indice vert, celui rouge clignotant. Je ne m'y attendais pas. Je n'y étais pas préparé. De ces détails la vie ne nous apprend rien. Elle nous y confronte et c'est déjà trop tard. Tu appuies sur le bouton «message» et le monde est en marche. «Vous avez un nouveau message. Mardi, dix-sept heures trente-deux minutes.»


23-Le  répondeur est la déposition d'un passage qui se nie dans le temps même de sa réalisation.


24-Tu as changé de numéro. Tu es en liste rouge. Il va falloir que je vive.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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