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Ego te intus et in cute novi

Il n'y a pas de mot pour ça. La cylindrée de dictionnaire le plus complet est trop faible. D'ailleurs, ce ne serait pas pour le dire que tu irais feuilleter le répertoire de tous les mots de la langue, mais pour te le dire, à toi seul, dans le secret du murmure. Pouvoir lui donner un nom (peut-être pas un nom, d'ailleurs, mais un qualificatif, ou un adverbe, qui sait) prenant source dans ton ventre, juste au-dessus du sternum, là d'où tu tires le souffle consistant qui porte ta voix.

Même dans ce creux, si profond, si abyssal parfois, tu ne trouves pas le mot. Pas même une sonorité qui serait un borborygme ou un sifflement, un avant de la parole.

Alors, tu vis sans lui, et avec lui, avec et sans ce mot, car ça demeure, chemine toujours en toi. Au milieu des vicissitudes et des bonheurs, des temps morts et des jours sans pause, tu cherches son assomption. Tu le sens dans ton corps, qui se promène, Il chagrine ton sommeil, déconcentre ta rêverie, réveille ton indolence, rudoie ta légèreté, nourrit ton goût pour la vie.

Il n'y a pas de mot pour ça. Ce n'est pas une inquiétude mais une aberration nourricière par quoi la trame du jour qui suit s'écrit toujours approximativement...

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