Le mur simple, droit, n’a pas le prestige de l’arcade à moitié tombée, du pilier sculpté rongé par les pluies, de l’arche toujours intempestive. On le considère comme un lien, une transition. Il mène à autre chose, et quand il n’est plus que le seul souvenir du lieu, on néglige qu’il est l’ordre premier de la construction, la légitimation intrinsèque de toutes les audaces. C’est le fondement de la maçonnerie.
Je regarde le mur simple qui s’effrite et je pense aux inconnus bâtisseurs, quand, sur l’arcature, sur le moindre percement, j’imagine la foi de l’architecte. Mais nous ne fixons plus notre attention que sur la désignation de l’artifice. Nous faisons comme si ce mur à moitié en décomposition n’était plus là, alors qu’il est notre quotidien et, sans doute, notre devenir de perclusion qu’on veut ignorer…