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responsabilités

  • Boule et Bill, Titi et Gros Minet, Joe Dalton et Rantanplan...

     

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    David Pujadas a bien de la chance. Il y a quelques jours il recevait un Président qui parlait pour ne rien dire (sinon je, je, je... C'est son tic. Un gimmick, un quasi bégaiement) et ce soir un Premier MInistre qui ne savait rien. Tous les deux étaient venus pour nous regarder dans les yeux, nous dire combien ils connaissaient les difficultés des Français, le besoin de résultats et leur souci de bien faire.

    L'un était venu pour montrer sa paralysie, l'autre sa faiblesse. 

    Tous les deux ne savaient rien sur les secrets de Cahuzac. Le ministère dont le dit Cahuzac avait la direction n'était pas capable d'enquêter sur des faits qu'un journal pouvait, lui, explorer.

    Ni l'un ni l'autre ne démissionneront. Ils pourraient. Ils devraient. Soit parce qu'ils sont complices, soit parce qu'ils sont ridicules.

    Ils sont venus à la télévision pour répondre aux questions de David Pujadas. Tel est l'effet d'annonce, parce que dans les faits, c'est niet. À en perdre son latin.

    Et en parlant de latin justement. Revenons-y. Respondere. Certes répondre à, mais d'abord répondre de. Tout est là : la responsabilité est dans le deuxième sens. Ils ne se servent que du premier (ils ne sont pas les seuls. Copé, Woerth, etc.) parce qu'ainsi ils peuvent flagorner, jouer et passer entre les gouttes. Ils ne répondent à rien parce qu'ils ne répondent de rien. En son temps, Georgina Dufoix avait donné le ton : responsable mais pas coupable. Hollande et Ayrault ajoutent une pierre à la dialectique : ni responsables, ni coupables.

    J'ai conclu il y a quelques jours combien la plaisanterie de l'insignifiance sentait la décomposition. Les choses s'accélèrent...


    Photo : Robert Rozier