À la Pentecôte, l'Esprit saint descendit sur les Apôtres qui reçurent le don des langues afin de diffuser le message christique. Profitons-en pour rendre hommage, de notre côté, à un écrivain polyglotte auquel la littérature française doit beaucoup, quoiqu'il soit plutôt relégué dans les minores de nos jours. Outre qu'il fut un grand écrivain, Valery Larbaud devint un passeur inlassable, introducteur-traducteur des auteurs étrangers, à commencer par Joyce. Un exemple de cosmopolitisme brillant.
La Neige
Un año mas und iam eccoti mit uns again
Pauvre et petit on the graves dos nossos amados édredon
E pure piously tapandolos in their sleep
Dal pallio glorios das virgens und infants.
With the mind's eye ti seguo sobre levropa estesa,
On the vast Northern pianure dormida, nitida nix,
Oder on lone Karpathian slopes donde, zapada,
Nigrorum brazilor albo di sposa velo bist du.
Doch in loco nullo more te colunt els meus pensaments
Quam un Esquilino Monte, ave della nostra Roma
Corona de plata eres,
Dum alta iaces on the fields so dass kein Weg se ve,
Y el alma, d'ici détachée, su camin finds no cêo.
Bergen-op-Zoom, 29.XII.1934
De ce poème, il existe aussi une "réduction en français", pour reprendre les termes de l'auteur, mais nous nous en passerons, Pentecôte oblige...