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De la respiration démocratique artificielle

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Libération a des problèmes, des problèmes financiers. Cela attriste : la démocratie risque de perdre beaucoup dans l'affaire, comme si l'arc-en-ciel perdait une couleur et que le gris gagnait encore un peu plus dans le décor. Une voix qui s'affaiblit, c'est un peu de nous qui meurt. Etc, etc, etc.

On peut ainsi enfiler les perles. Trois phrases suffisent. Revenons au sérieux.

Le fait est que Libération se meurt, faute de lectorat. Des ventes au numéro en baisse de près de 40 %. En clair, ce journal commence à devenir confidentiel, de bien moindre importance que certaines publications régionales que l'on regarde comme du menu fretin. Les intellos gaucho-parisiens continuent de la jouer influence-référence-contre-culture, alors qu'ils marinent dans un bassin à poissons rouges. La disparition de Libération ne serait pas un malheur en soi. Ce serait même plutôt une bonne chose, une sorte d'hygiène dans le paysage de la manipulation et de la fausse monnaie. Que quelques énergumènes à la Demorand (1) se croient encore le droit de faire entre Châtelet et le Rostand la pluie et le beau temps de ce qui doit être (bien) pensé est pénible. On peut toujours espérer qu'un jour l'escroquerie cesse. Mais ce n'est pas garanti.

Il y a, ainsi, dans notre démocratie des zones de non-droit d'inventaire où la suffisance gauchiste échappe aux lois. Même à trois dans une cabine téléphonique, péronnelles et moineaux se croiront le centre du monde. Sur ce point, Libération partage un grand privilège avec nos amis écolos, les mesdames et messieurs 2,5% du suffrage universel, à qui on fait la part belle, en rétribution sans doute de leur rôle supplétif à une majorité bancale et sans ligne politique (mais pour l'économique, si : le bateau ultra-libéral sous spinaker). Les Verts sont l'exemple emblématique d'une démocratie fabriquée et confisquée, comme Libération est le signe d'une interdiction au débat que l'on voudrait maintenir coûte que coûte.

Demorand et Cécile Duflot ont le même profil. Des gens de peu représentant d'abord eux-mêmes auxquels la magouille politique et médiatique accorde des droits exorbitants. C'est, paraît-il, à ce prix que nous respirons démocratiquement. Quand ils ne seraient pas là, ni l'un ni l'autre, est-il sûr que nous aurions besoin d'un masque à oxygène ? J'en doute...

 

(1)Lequel en est à sa troisième motion de défiance de la part des journalistes qui lui reproche, entre autres, son autoritarisme (ce qui amuse de la part d'un chantre de l'harmonie, du respect de l'autre, et autres boniments droits-de-l'hommiste...).


Photo : Stuart Franklin

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