Tous les documents n'y peuvent rien. Ils taisent immanquablement une part de celui qui les produit, et au bout de la chaîne, encagoulent l'autre, destinataire heureux ou craintif.
On accumule les preuves, faute de pouvoir connaître le profond de la décision, et l'intime du coup reçu.
En tout, il y a un filigrane impossible à obtenir, une couleur derrière laquelle on court. Se voir (le clin d'œil), se lire (silencieusement), s'entendre (à mi-voix) ; jamais rien de ces interstices ne s'archive. Nulle part.
Aucun motif ne peut se fredonner vraiment : la partition est un reste, le moindre-bien qui nourrit son monde.
Tous les documents pour une glose aussi filée qu'une métaphore, en l'attente d'un train déjà passé.
Photo : Patrick Bailly-Maître-Grand