Tu crois, mais ce n'est pas vraiment croire, que de croire au destin à travers ceux que tu rencontres ; ce n'est qu'une construction, le regard que tu portes sur un long cheminement et tu penses : il devait en être ainsi. Mais pour dire cela, tu as abjuré tout ce qui fut le travail de chaque instant, de cette écoute et de ce temps qui t'ont, lentement, rempli de cet être, de ces êtres dont tu croyais qu'ils t'étaient destiné, alors qu'il n'en est rien. Le hasard...
Tu n'es pas un héros ; tu n'es pas ce Grec antique à qui des aventures mémorables étaient promises. Tu n'es rien, et ce que tu deviens, c'est à travers les fils inconnaissables de ces inconnus qui peu à peu font ton histoire.
Tu crois que tu as choisi de vivre. Belle histoire. Et tu oublies souvent de remercier ceux qui t'abrasent, pour le meilleur et pour le pire...
Photo : Michael Ackerman