Il y a donc tous ces visages que nous perdons, petit à petit, et que nous savons avoir perdu justement dans ce moment où nous les abandonnons à ce devenir sans nous que sont, à des degrés divers, l'éloignement, la séparation ou la mort. Visages que nous avons plus ou moins connus, et qui demeurent, puisque notre mémoire, notre souvenir, nos sentiments sont au sens profond des demeures. Et notre existence est ainsi comme un mur où s'accrochent des impressions qui sont plus que toutes les photos du monde. Intranscriptibles, inqualifiables, inaudibles.