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jacques barrot

  • Le macronisme ou le triomphe de la fausse morale

    A peine avait-il gagné que le macronisme se pavanait à la Rotonde. C'était la fête. Il y avait de quoi, en effet. Les habituels moralistes oubliaient-ils soudain que Marine Le Pen était au deuxième tour ? Que nenni. En fait, une part de leur bonheur et l'expression de leur triomphalisme venaient de cette certitude victorieuse qui n'aurait pas été leur si Fillon, par exemple, avait été leur adversaire. Par calcul, ils préféraient Marine Le Pen. Et ils ont obtenu ce qu'ils voulaient. 

    Cette joie sordide (j'entends qu'elle est sordide en considération des leçons de républicanisme dont ils nous fatiguent) contraste avec la désolation éthique d'une Jacques Barrot, en avril 2002, dont l'idéal européen et socio-démocrate était pourtant loin de moi, mais dont l'humain désarroi me touche et me rend l'outrecuidance et la prétention macroniennes plus hideuses encore.


     

     

    Que les macroniens du 23 avril et ceux du 7 mai n'oublient pas pour quel chancre ils se damnent...