Le 24 janvier 1975, Keith Jarrett enregistre le fameux Köln Concert. Certains crient au génie, d'autres lui reprochent un classicisme facile et donc un peu factice. Peu importe, en l'espèce, puisque le jazz n'a jamais prétendu, que je sache, prendre la place de ce qu'on appelle le classique, justement... Il y a dans l'entreprise de Jarrett, entreprise de pure improvisation, un délié poignant, une lenteur à laquelle l'auditeur se plie doucement. Est-ce si facile d'arriver à ce résultat avec ce parti pris ? Pas sûr. Pour se faire une idée (ou pour y revenir) en voici les dix premières minutes.