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En fermant les yeux, Bruckner

C'est peut-être là qu'est l'injustice faite à Bruckner, de n'être pas Wagner, et d'en être imprégné, de n'être pas encore Mahler, qui épuise, à sa manière le genre symphonique. Il paraît que le maître de Saint-Florian était un curieux mélange : entre le génie et le crétin, si l'on en croit certains témoignages. il serait, dans son genre, une exemple admirable de ce que l'art réserve de surprises qui défient l'entendement.

Le souci symphonique de Bruckner semble de peindre une sentiment. Ce sont de grandes coulées chromatiques, des surgissements toujours contenus, des apaisements qui n'atteignent jamais le silence. On a envie de fermer les yeux. Non pas comme ces adeptes new age d'une musique passive, relaxante, laxative, décérébrée. Bruckner est sans mièvrerie, sans tendresse ridicule. Il libère une énergie condensée dans un continuum dont il est difficile de sortir, parce qu'on y trouve un bonheur presque sans faille. Un moment d'apesanteur gracieuse. C'est bien ainsi que l'immense Furtwangler le donne à entendre, dans ce début d'adagio, pour la 7ème symphonie.



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