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Le monde est inépuisable

J'ai la maladie des ressemblances, dit-il. Et pour finir de citer Cadiot il ajoute qu'il va guérir.

Moi, je ne suis pas sûr qu'il faille en arriver jusque là. Au contraire. Ce serait faire mordre la poussière à un certain esprit poétique. En plus, cela aiguise le regard et l'esprit (et inversement). Ainsi ne sommes-nous pas tentés d'aller si/trop loin, à l'autre bout de la terre. Le monde est infini : il suffit de le regarder.

Je lui réponds donc que moi aussi, j'ai la maladie des ressemblances et que je ne voudrais pour rien au monde (ce qui est une façon définitive de vouloir faire avec lui : si je ne veux rien au monde, c'est très simplement parce que je le prends en son entier, dans l'épuisant capharnaüm dont il dispose pour me tordre et m'inquiéter, au premier abord) m'en voir guéri.

Je n'ai pas peur de tout confondre ; je veux seulement que des images et des mots circulent en moi, qu'elles se croisent, qu'ils se mêlent. Toutes les associations sont là ; tous les échos des syllabes aussi. L'œil ne s'éteint jamais et la langue file son chemin. Il n'est pas question d'être confus, moins encore égaré. Au contraire : je cherche le hasard et l'arbitraire du monde comme un élémentaire, non comme une fin. Je laisse aux puritains et aux orthogonaux l'arbitraire du signe, évidemment. 

Le monde sensible, et l'être en retour. Je peux mourir de cette confluence, mais il faut bien mourir de quelque chose. Que ce ne soit pas en vain...

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