Tu seras toujours au lointain. C'est une évidence. Comme la part de ce qui ne s'arrache pas. Il faut pleurer sans faire les comptes et rire des approximations. Tu seras le fantôme du voyageur et, en ton sein, la récurrence des horloges fera la bascule des battements de l'âme. C'est ainsi. Le diable tente le souvenir, par principe, et nous ne sommes jamais tout à fait impassibles.
Nous nous engendrons aussi de notre nature d'image qui ne pâlit jamais autant qu'il serait nécessaire pour que nous nous croyions morts...
Photo : Philippe Nauher