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Murs (IV)

Le mur qu’on ne voit pas. Il est là pourtant, sous nos pieds, massif, filant de part et d’autre. Sur lequel on s’est hissé ; et soudain, c’est l’horizon dégagé, le plus-que-lointain dont on défait le quotidien rasant qui cogne, justement, contre la succession des murs, entre quoi on se débat. Le labyrinthe.

Mais, ici, c’est la vision panoramique, et le mur d’enceinte est comme une colline, le rehaussement temporaire des journées sépulcrales.

On y monte parfois à la peine et l’horizon déçoit : il est chargé, trop lourd, gris, bouché. Mais on a gagné le repaire du plus-venteux, du plus-ardent : le découvert vertigineux par quoi on sort de la ville tout en y étant à demeure.

Et l’on s’étonne aussi de cette opiniâtreté verticale, quand on se penche et qu’en contrebas, un court instant, on imagine, tremblant, l’irréparable de la chute.

 

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