N'allons pas chercher plus loin. Lloyd Cole écrit une chanson simple. Des accords passe-partout. Et le regretté Robert Quine l'habille de sa guitare.
lloyd cole
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Juste une guitare
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Lloyd Cole, nuageux avec éclaircies
Lloyd Cole avait commencé fort avec un premier album en 1984, quand il était encore accompagné des Commotions. La suite ne fut pas toujours à la hauteur. Il a même fini par s'auto-produire, c'est dire... Quoique, d'une certaine manière, il ne faille y voir forcément un signe de médiocrité. Il n'est pas le premier à qui cela arrive (1).
De toute manière, cela n'enlève rien à la qualité de mélodiste du bonhomme, à cette teinte musicale qui mélange une forme douce de mélancolie et un enchantement léger. Ce qui le place du côté des compositeurs de pop capables de vous brosser un univers en trois minutes, dans la lignée de McCartney dans Flaming Pie, d'Andy Partridge, et dans un genre évidemment moins sophistiqué de Donald Fagen.
C'est par ce biais que s'expliquent une fidélité et une tendresse de plus de trente ans, lesquelles se moquent de la froide analyse. Ainsi pour les trois extraits qui suivent.
(1)Un autre Écossais est resté confidentiel : John Martyn, et ses disques n'en sont pas moins de belles aventures.
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Lloyd Cole, en ballade
Une chanson n'est qu'une chanson, et parfois tient à peu. Est--ce une ligne mélodique ou un arrangement ? Une certaine sensualité ou un son tranchant ? Dans ses débuts, (disons jusqu'à l'album dont est tiré Man Enough), Lloyd Cole sait jouer de la langueur. Parmi toutes ses compositions, celle-ci est emblématique de sa meilleure et simple inspiration. Des percussions qui pourraient virer latino, l'accordéon de Blair Cowan qui surprend dans la pop et une guitare discrètement funky. Un mélange improbable pour une évocation en demi-teinte. On ne demande pas plus...