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Chet Baker, dénouement

 

Il y a chez  Chet Baker une part de romantisme tragique que tout le monde n'apprécie pas. Peu importe. Cette sensibilité douce-amère est à mes yeux une des merveilles du jazz.

Le morceau qui suit, Goodbye, est enregistré en Italie, avec un orchestre à cordes de cinquante musiciens. Nous sommes en 1959. On pense à un film plein de lyrisme, une passion compliquée (impossible, qui sait ?), mais qui se vit malgré tout, avec presque rien : un regard, un sourire, un geste. C'était perdu d'avance mais il fallait le vivre. On se remémore le "bonsoir" dans Elle et lui de Mac Carey, ou bien Vacances romaines. Ce serait plutôt cela : penser à la mélancolie qui achève la douce rencontre entre Audrey Hepburn et Gregory Peck. La trompette de Baker, c'est Anne qui rentre le soir au palais. Et cette rêverie musicale qui amène jusqu'à un si beau visage n'en est que plus précieuse.

 






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