Tant de délicatesse, sans la moindre mièvrerie, sans la recherche de l'exploit... Brahms est magnifique en ciselant quatre minutes d'élan teinté de douceur; Wilhelm Kempff est sans égal (sur l'opus 118 en entier d'ailleurs).
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Tant de délicatesse, sans la moindre mièvrerie, sans la recherche de l'exploit... Brahms est magnifique en ciselant quatre minutes d'élan teinté de douceur; Wilhelm Kempff est sans égal (sur l'opus 118 en entier d'ailleurs).
Janos Starker et Gyorgy Sebök étaient amis. Le premier vivait depuis longtemps aux États-Unis, le second venait de fuir la Hongrie mise en coupe réglée par les soviétiques, lorsqu'ils enregistrent cette composition. Leur complicité donne élan et retenue à une des plus belles œuvres de Brahms parce qu'une sonate alliant avec brio piano et violoncelle double, si l'on peut dire, la magie d'un genre exigeant et sévère (1). Le premier mouvement, en particulier, est d'une beauté à couper le souffle...
(1)Bonheur du web : pour la même œuvre, il est possible d'écouter une autre version habitée par une complicité émouvante, celle de Jacqueline du Pré et Daniel Barenboïm.