Un piano qui ruisselle, une légèreté de saison intermédiaire. Plutôt le printemps que l'automne sans doute. Des notes qui courent et de penser à l'arbre en fleurs (alors oui, le printemps) où l'on va se réfugier à moitié, à moitié seulement parce que l'arbre est toujours un parapluie ajouré, mais on fait comme si et on regarde les frondaisons gémir doucement du déluge. Ce sont Les Jardins sous la pluie. L'herbe est terriblement verte. Trois minutes à peine avec Debussy et Martha Argerich pour finir trempé mais vivifié et heureux.
debussy
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Debussy, diluvien
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L'Isle joyeuse
Entre le fluide et l'aérien, le précipité (parfois) et le languide, un bonheur matinal, alors qu'un voile nuageux prend doucement possession du soleil. Debussy. Certains préféreront la version de Richter que l'on peut aussi écouter sur le net. Le choix (le mien s'entend) de Pollini est affectif.