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le chemin de fer

  • Alkan et Honegger, à toute vapeur

    Ce Chemin de fer composé par le très méconnu Charles-Valentin Alkan touche moins par son caractère virtuose que par l'imaginaire suggéré, un délice avec une ombre d'effroi, par la vitesse de cette invention démoniaque dont certains disaient qu'elle pouvait vous ramollir le cerveau. Cette pièce date de 1844 (le train en France à moins de vingt ans). Elle a une charge romantique et sans doute que l'on passerait vite s'il n'y avait pas le titre. C'est alors qu'on écoute cette course, à l'allure variable, et qu'on s'essaie, mais en vain, de comprendre cette troublante fascination devant un engin devenu pour si banal. 


     

     

    Honegger, quatre-vingts ans plus tard, donne une tournure plus dramatique à cette aventure, comme si l'architecture de la musique orchestrale était plus à même de rendre l'emballement bruyant et que la forme brutale prenait le pas sur le rêve de voyage. Le titre dit tout, d'une certaine manière, avec une ironie à peine voilée : Pacific 231. Ce n'est plus le rail mais la bête. Un petit côté zolien qui traîne, surtout vers la fin.