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souveraineté

  • La course vers le vide

    "Et il y a  là une déterritorialisation qui est celle du capitalisme lui-même, de la circulation des capitaux, un processus matériel illimité menant à une guerre sans guerre aussi mondiale que matérielle. Face à elle les Etats révèlent aujourd'hui la faiblesse de leur fondement moderne, la souveraineté. Celle-ci devrait être le plus haut pouvoir sur Terre, celui qui n'est surpassé par rien ; mais même si elle garde ainsi la possibilité de capter des processus techniques (y compris informatiques), même si elle dispose ainsi de nouveaux procédés pour mener des guerres, celles-ci montrent plutôt l'impossibilité pour la souveraineté de faire du droit sa technique spécifique ; fondamentalement, chaque Etat souverain est réduit à l'affirmation immédiate de soi, de son exemplarité et de son exceptionnalité, sans cesse réfutée par la multiplicité de telles exceptions, par leur rapport de force, par leurs capacités d'autodestruction.

    La production technologique s'étend pour sa part sans droit et se constitue dans le mouvement des flux financiers. Elle a, d'une manière bien plus nette que l'Etat occidental, rompu avec leurs principe commun, celui d'un loi stable assurée par la vérité elle-même, c'est-à-dire avec la métaphysique, dont dépend encore la souverainet dans sa simple affirmation de soi. on ne peut même plus dire qu'elle soit dépendante de la science. Elle a ses propres règles, ses propres méthodes d'extension.

    Dominatrice sans être souveraine, elle n'a pas de territoire déterminé, elle règne donc sur le monde sans viser la paix. Décrochée de toute visée d'immobilisation, elle mobilise et soutient toutes les guerres entre Etats ; elle les rend indéfiniment efficaces. Ainsi la production comme la destruction du monde ne peut plus être que technologique."

       Jérôme Lèbre, Eloge de l'immobilité, 2018

  • Appel à la résistance

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    On en parle le moins possible. Valls n'en aura pas dit un mot. C'est la collaboration libérale dans toute sa splendeur. Le guignolesque Montebourg n'aura pas le commerce extérieur (1) : Fabius s'en charge, et l'on comprend pourquoi. Fabius, le retors et le servile, lequel sera la carpette qui ne négociera pas le traité transatlantique dont la conclusion sera le désastre absolu pour la France mais dira amen à tout. Les socialistes vendus courent à Canossa et les prétendus esprits de gauche qui ont voté la confiance au nouvel exécutif sont des traîtres ; l'UMP se tait, puisqu'elle consent. Et nous, que nous reste-t-il ? Faire le travail de la fourmi informative, modestement, pour que cela se sache et que le mot passe :

    c'est donc ici : 

    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803

    ici

    http://l-arene-nue.blogspot.fr/2013/06/jean-michel-quatrepoint-laccord.html

    ou là

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=62386

     

     

     

    (1)En fait, il n'a rien, Montebourg. Il est payé à ne rien faire. Ministre de l'économie, quand on n'a pas les finances, le budget et le Trésor, c'est comme pisser dans un violon. La métaphore de la pourriture n'est jamais mieux illustrée que par ceux qui font mine d'être au-dessus et de se battre seul. Présomptueux et vulgaire...

     

    Photo : Elliot Erwitt