usual suspects

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

manfred eicher

  • Ralph Towner, en pente douce...

    J'ai eu plusieurs fois l'occasion de rappeler tout ce que l'on doit à la galaxie ECM de Manfred Eicher et certains billets ont déjà rendu hommage à des figures majeures de ce label : Jarrett, Surman, Brahem ou Molvaer.

    L'un des plus curieux et discrets membres de cet aréopage de musiciens talentueux est un Américain qui navigue entre un jazz épuré, très cérébral et envoûtant, et un fonds classique renforcé par le choix de ne s'en tenir qu'à la guitare classique ou acoustique. Ralph Towner porte comme un anachronisme en lui, comme une nostalgie instrumentale nous ramenant en des siècles éteints (sans pourtant qu'il fasse, dans une veine très postmoderne, une reprise ironique ou décalée du passé). C'est lent et automnal. On rêve ou l'on médite ; on regarde en coin les nuages se tordre. Ralph Towner n'écrit pas pour le dehors. Il y a dans ses compositions un éternel écran sur le monde : la musique elle-même, en protection. La batterie et la contrebasse jouent un rôle essentiel : le rythme interne et la distorsion de ce à quoi on rêve, quand le rêve est, en certaines heures, une indispensable seconde nature.

    Sur le morceau qui suit, extrait de l'album Solstice, datant de 1975, il est accompagné de Jan Garbarek à la flûte et au sax, d'Eberhard Weber à la contrebasse, et de Jon Christensen, à la batterie. Autant dire : un quatuor d'enfer...



  • John Surman, atmosphérique

    J'ai déjà signalé le label ECM et le travail profond mené par  le producteur Manfred Eicher (C'est l'homme du Köln Concert...). Un récent et remarquable texte de Frasby  m'a rappelé incidemment combien, parmi tous ceux que j'ai écoutés de cette maison d'édition musicale, m'était cher John Surman. La Cornouaille est indissociable de son album Road to Saint Ives. Il y a dans sa musique une épaisseur lancinante où se rejoignent joie et méditation. Une neige légère parfois, un crachin persistant une autre fois, le soleil bataillant les nuages une autre fois encore. Premier opus de Upon Reflection (1979), Edges of illusion est une promenade bien plus réjouissante que ne le laisse supposer le titre.