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  • Ralph Towner, la fluidité

    J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer Ralph Towner et son sens magique de l'impressionnisme. Batik est un album construit dans une configuration simple : un trio, mais de haute volée. L'immense Jack DeJohnette est à la batterie et la basse est confiée à Eddie Gomez, celui-là même qui succéda à Scott LaFaro dans le trio de Bill Evans. Autant dire : du style sans affectation, une simplicité du jeu. Une perfection. Le morceau s'intitule Waterwheel.

     


  • Intermezzo (II)

    Le piano seul, et toi qui écoutes, en face, d'une certaine façon, bien en face. Une rencontre qui ne s'esquive que difficilement. cette deuxième composition de Ketil Bjørnstadt rappellera le Philip Glass de Opening. Même accroche répétitive, mêmes tensions dans les graves. On a envie que cela ne s'arrête pas. Il faut donc que, parfois, cela ne s'arrête pas pour que quelque chose (d'autre) cesse. The River IV, extrait de l'album The River, sorti en 1996, toujours chez ECM.




  • Intermezzo

    Une pause, une profondeur, un reflet et attendre que cela revienne. Une énième merveille du label ECM : Ketil Bjørnstadt. Il est au piano. David Darling l'accompagne au violoncelle, Terje Rypdal à la guitare et Jon Christensen à la batterie. Le morceau s'intitule The Sea III, extrait de l'album The Sea, sorti en 1995.

     




  • Ralph Towner, en pente douce...

    J'ai eu plusieurs fois l'occasion de rappeler tout ce que l'on doit à la galaxie ECM de Manfred Eicher et certains billets ont déjà rendu hommage à des figures majeures de ce label : Jarrett, Surman, Brahem ou Molvaer.

    L'un des plus curieux et discrets membres de cet aréopage de musiciens talentueux est un Américain qui navigue entre un jazz épuré, très cérébral et envoûtant, et un fonds classique renforcé par le choix de ne s'en tenir qu'à la guitare classique ou acoustique. Ralph Towner porte comme un anachronisme en lui, comme une nostalgie instrumentale nous ramenant en des siècles éteints (sans pourtant qu'il fasse, dans une veine très postmoderne, une reprise ironique ou décalée du passé). C'est lent et automnal. On rêve ou l'on médite ; on regarde en coin les nuages se tordre. Ralph Towner n'écrit pas pour le dehors. Il y a dans ses compositions un éternel écran sur le monde : la musique elle-même, en protection. La batterie et la contrebasse jouent un rôle essentiel : le rythme interne et la distorsion de ce à quoi on rêve, quand le rêve est, en certaines heures, une indispensable seconde nature.

    Sur le morceau qui suit, extrait de l'album Solstice, datant de 1975, il est accompagné de Jan Garbarek à la flûte et au sax, d'Eberhard Weber à la contrebasse, et de Jon Christensen, à la batterie. Autant dire : un quatuor d'enfer...



  • Chaque note, détachée et légère, Daniel Lanois

    Daniel Lanois est un remarquable producteur à qui on doit le meilleur album de Peter Gabriel, So, et le seul audible de U2, Joshua Tree. Bel exploit, d'une certaine manière. Il a aussi mené une carrière personnelle, beaucoup plus confidentielle, et infiniment plus attachante.

    Acadie, son premier album, sorti en 1989, contenait quelques perles : Ice, St Ann's Gold ou Silium's Hill, plus sensibles que le plébiscité Jolie Louise.

    En 2005, il enregistre Belladonna : des compositions instrumentales,  plus proches d'un esprit ECM (on pense à Terje Rypdal, par exemple) que du tout venant pop. Il y circule une lenteur éthérée qui ne suggère nullement des images d'espaces ouverts. Ce n'est pas de la musique pour documentaire célébrant la grande nature, même si certains titres pourraient le suggérer (et comme l'illustre hélas la photo pour le second extrait). Il faudrait plutôt penser à des enfilades de rues glacées, dans une obscurité illuminée par un ciel quasiment blanc et l'énergie de la neige qui étouffe les pas. Le premier morceau s'intitule Sketches,


     

    le second The Deadly Nightshade.





     

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  • Nils Petter Molvaer, langueur sereine

     

    À la fin de l'année dernière, j'avais mis sur le blog un extrait de ce jazzman mais le lien  "youtube" avait été rompu pour des questionds de droit. Je l'ai retrouvé hier. On dira qu'en six mois rien ne s'est passé...

    Le très bel album Khmer date de 1997 (et non 1998 comme il est indiqué sur la vidéo). Encore une perle d'ECM. Le morceau On Stream est d'une légèreté avec laquelle on a envie de s'éveiller sans avoir rien à dire (ou de regarder le soir s'installer, dans le même goût du silence). Le guitariste soliste s'appelle  Morten Mølster.






     



     

  • John Surman, atmosphérique

    J'ai déjà signalé le label ECM et le travail profond mené par  le producteur Manfred Eicher (C'est l'homme du Köln Concert...). Un récent et remarquable texte de Frasby  m'a rappelé incidemment combien, parmi tous ceux que j'ai écoutés de cette maison d'édition musicale, m'était cher John Surman. La Cornouaille est indissociable de son album Road to Saint Ives. Il y a dans sa musique une épaisseur lancinante où se rejoignent joie et méditation. Une neige légère parfois, un crachin persistant une autre fois, le soleil bataillant les nuages une autre fois encore. Premier opus de Upon Reflection (1979), Edges of illusion est une promenade bien plus réjouissante que ne le laisse supposer le titre.