En matière de chant choral, je ne connais rien approchant ce qui suit, plus encore dans la version proposée. C'est Mozart, l'Introitus et le Kyrie du Requiem, ainsi que Karl Böhm et le Philarmonique de Vienne le magnifient. Quand d'autres y vont au galop (à la manière du si vanté Harnoncourt), Bohm délie avec mesure toute la grandeur spirituelle de cette musique. Le délicat Dominique Autié invoquait au sujet de cette version "la nécessité de la lenteur". Pour être pénétré de ce qui nous dépasse, croyant ou pas. Et se taire...
mozart
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Mozart, en ferveur...
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Larry Coryell, à la source...
Larry Coryell est un remarquable guitariste de jazz, de ceux qu'on aime écouter, parce que la finalité de leur art n'est pas dans l'étalage supersonique d'une dextérité sans profondeur. Son Twin House avec Philip Catherine (autre musicien magnifique) est une des plus belles collaborations que l'on puisse entendre. Dans l'album Bolero, sorti en 1981, outre une transcription de l'œuvre célèbre de Ravel, Coryell s'amuse avec douceur d'un hommage pour Mozart. On y trouve suffisamment de distance pour comprendre que son but n'est pas de se comparer à, de rivaliser avec... C'est une respectueuse évocation...
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Gravité et intervalle
L'ouverture mozartienne de Don Giovanni dissuade d'emblée qu'il puisse y avoir en matière de libertinage autre chose qu'un affrontement perdu d'avance avec l'ordre. L'histoire commence en mineur et surprend. On attendait la frivolité ; le compositeur développe une noirceur terrifiante. Mais on croit pourtant que tout peut aller au mieux quand arrive la deuxième partie, en majeur, enjouée, un peu mondaine, pleine de grâce. Erreur fatale s'il en est, que tout l'opéra essaie de contourner, en vain, puisque ce fracas initial reviendra à la fin, quand Don Giovanni cèdera devant la force du Commandeur. C'est beau, terriblement beau, et dirigé par Furtwängler, la musique est d'une rigueur en correspondance avec la finalité éthique du propos.
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Délicieux Glenn Gould
J'avais commencé mes intermèdes classiques avec Bach et Gould. Je finirai donc l'année avec Mozart et Gould. Version inacceptable m'avait dit, il y a longtemps, un ami... Il fredonne, il va à un train de sénateur... Et alors ?
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Mozart et Pollini
Encore Pollini. Pour l'infini délicatesse de cet adagio du concerto n°23 de Mozart