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philarmonique de vienne

  • Mozart, en ferveur...

    En matière de chant choral, je ne connais rien approchant ce qui suit, plus encore dans la version proposée. C'est Mozart, l'Introitus et le Kyrie du Requiem, ainsi que Karl Böhm et le Philarmonique de Vienne le magnifient. Quand d'autres y vont au galop (à la manière du si vanté Harnoncourt), Bohm délie avec mesure toute la grandeur spirituelle de cette musique. Le délicat Dominique Autié invoquait au sujet de cette version "la nécessité de la lenteur". Pour être pénétré de ce qui nous dépasse, croyant ou pas. Et se taire...


  • Gravité et intervalle


     

    L'ouverture mozartienne de Don Giovanni  dissuade d'emblée qu'il puisse y avoir en matière de libertinage autre chose qu'un affrontement perdu d'avance avec l'ordre. L'histoire commence en mineur et surprend. On attendait la frivolité ; le compositeur développe une noirceur terrifiante. Mais on croit pourtant que tout peut aller au mieux quand arrive la deuxième partie, en majeur, enjouée, un peu mondaine, pleine de grâce. Erreur fatale s'il en est, que tout l'opéra essaie de contourner, en vain, puisque ce fracas initial reviendra à la fin, quand Don Giovanni cèdera devant la force du Commandeur. C'est beau, terriblement beau, et dirigé par Furtwängler, la musique est d'une rigueur en correspondance avec la finalité éthique du propos.