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miossec

  • Miossec, inattendu

    Les reprises, en pop ou ailleurs, c'est souvent une vaste fumisterie, un ratage complet, sans parler d'une escroquerie morale et artistique (quand Bruel, par exemple, ose chanter Barbara. J'en connais que cela écœure au plus haut point et je les comprends). 

    Quand Miossec reprend Joe Dassin, c'est pour clore le  très beau film de Laurence Ferreira Barbosa, J'ai horreur de l'amour, sorti en 1997 dans lequel Jeanne Balibar en médecin généraliste séduit encore, Laurent Lucas, patient séropositif, montre la grandeur de son talent et Jean-Quentin Châtelain effraie de toute son hypocondrie. Certes il ne chante pas, le finistérien, (de toute manière, il n'a jamais vraiment chanté...), mais c'est justement dans l'impossibilité de placer sa voix, de la monter ou de la descendre qu'on sent qu'il colle au sujet...


     

  • Contrepoint, Miossec

    La rapacité affichée des deux premiers albums de Miossec (les opus suivants, ma foi, on s'en passera, ou presque) n'a jamais autant de vérité qu'aux premiers beaux jours, quand le cirque recommence sur les places et terrasses. Quelque chose qui vous remet les idées en place.

    Il y a à Boire (1995)


    et à Baiser (1997)


  • Miossec...

    est né un 24 décembre à Brest.

    C'est le dernier chanteur français qui ait attiré mon attention, au temps où il enregistrait Boire (1995) et Baiser (1997), À prendre (1998) (1). Après, l'histoire n'a plus la même saveur. Une chanson ou deux par album, pas plus. Tout chez lui est dans le phrasé (et peu importe qu'il ne sache pas chanter. Quel(le) chanteur(se) de pop peut de toute manière se comparer à celui ou celle qui chante Wagner ou Mozart ?) et l'âpreté de ce qu'il raconte (âpreté qui n'a rien à voir avec une quelconque noirceur du monde).Tout y passe : la fidélité, l'infidélité, l'alcool, le désir homosexuel refoulé, la panne sexuelle, la séparation, le minable sportif amateur, les illusions politiques...

    Comme c'est son anniversaire et que ma bretonitude (pour parler le Ségolène) est exacerbée, il y aura deux chansons. Crachons veux-tu bien (Boire) et Désolé pour la poussière (1964).

     


     

    (1)Je mets évidemment à part Fantaisie militaire (1998) et L'Imprudence (2002) de Bashung. Quant à ce qu'il reste de la chanson française (de Calogero à Sansévérino en passant par le pitoyable Bénabar,  n'en parlons pas. Les filles ne sont pas mieux : Camille, Jeanne Chérhal ou Olivia Ruiz :  trois minutes pour comprendre qu'il n'y a pas même chez elles le plaisir de la futilité.). Tout cela, c'est poubelle.