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musique - Page 7

  • The Clash, tout plier en cinq ans...

     

    En 1979, le 14 décembre (donc anniversaire demain) les Clash sortent London Calling, mémorable ; un an plus tard, le 12 décembre (anniversaire hier) le non moins réussi Sandinista. Le 13, ce jour, fera le lien, avec  un morceau du dernier vrai album du groupe, le Combat Rock de 1982, le dernier officiel de 85, sans Topper Headon ni Mick Jones ne comptant pas. Tout cela pour rappeler que la veine inégalée punk-rock (plus exploration funk voire reggae...) des Clash, c'est un peu plus de cinq ans (un peu comme les Beatles qui comptent, en somme). Pas une carrière qui se prolonge histoire de rentabiliser l'affaire : ce n'était pas le genre de la maison.

    La chanson s'intitule Overpowered by funk




  • Intermezzo (II)

    Le piano seul, et toi qui écoutes, en face, d'une certaine façon, bien en face. Une rencontre qui ne s'esquive que difficilement. cette deuxième composition de Ketil Bjørnstadt rappellera le Philip Glass de Opening. Même accroche répétitive, mêmes tensions dans les graves. On a envie que cela ne s'arrête pas. Il faut donc que, parfois, cela ne s'arrête pas pour que quelque chose (d'autre) cesse. The River IV, extrait de l'album The River, sorti en 1996, toujours chez ECM.




  • Intermezzo

    Une pause, une profondeur, un reflet et attendre que cela revienne. Une énième merveille du label ECM : Ketil Bjørnstadt. Il est au piano. David Darling l'accompagne au violoncelle, Terje Rypdal à la guitare et Jon Christensen à la batterie. Le morceau s'intitule The Sea III, extrait de l'album The Sea, sorti en 1995.

     




  • Neil Young, depuis toujours...

    Le billet nécrologique a un parfum facile et comme l'heure est au grand voyage d'une génération qui accompagna mon adolescence, il était plutôt urgent de faire le tour du propriétaire.

    Plutôt que d'écrire un jour que Neil Young a gardé toute sa place, malgré les années, avec sa voix haut perchée, sa guitare électrique saturée et la simplicité des morceaux acoustiques, plutôt que d'avoir à en parler avec tristesse, un jour, écoutons ce 12 novembre, date de son anniversaire, trois morceaux d'anthologie.

     



    The Needle and the damage done, de l'inégalé Harvest (1972), pour la simplicité voix-guitare.


     



    Hey hey my my (into the black), d'un âpre Rust never sleeps (1979), pour le son (certains diront le bruit...)




    Dead Man (bande-son du film de Jarmusch, réalisé en 1995), pour le mélange acoustique-électrique.




  • Debussy, diluvien

    Un piano qui ruisselle, une légèreté de saison intermédiaire. Plutôt le printemps que l'automne sans doute. Des notes qui courent et de penser à l'arbre en fleurs (alors oui, le printemps) où l'on va se réfugier à moitié, à moitié seulement parce que l'arbre est toujours un parapluie ajouré, mais on fait comme si et on regarde les frondaisons gémir doucement du déluge. Ce sont Les Jardins sous la pluie. L'herbe est terriblement verte. Trois minutes à peine avec Debussy et Martha Argerich pour finir trempé mais vivifié et heureux.



  • Virevoltant, Schumann

    Les papillons de Renoir font alors écho à ceux musicaux de Schumann, un Schumann léger comme une promenade de bonheur. Rien à dire de plus, sinon, peut-être, écouter le second en contemplant le premier. Quand, en plus, l'œuvre est sous la main de Catherine Collard, tout devient parfait.




  • Trois minutes pile

    Tu as treize ans (ou à peine plus). Ce n'est pas encore le temps d'Internet, de Google, des réponses à la seconde pour une question (ou un doute, ou une curiosité). Cette chanson te surprend. Le sujet importe peu : une rencontre sans lendemain, ce que la contemporanéité, qui aime la crudité pour se donner l'illusion d'être vraie appelle désormais un plan cul. Rien de plus banal. Ce n'est pas cela qui te trouble et qui fera que cette chanson, jamais tu ne l'oublieras, mais le caractère mystérieux, quasi ésotérique des références : topographiques, musicales, cinématographiques, lesquelles donnent à ces trois petites minutes baignant dans la banalité d'une composition réduite à un ensemble guitares-accordéon une demi-teinte fort belle. Yves Simon ne confond pas la vitesse et la brièveté et son esquisse, parisienne et très cryptée pour toi, a la saveur d'une délicatesse sans romantisme niais, d'une tendresse sans grandiloquence. Mystère des noms propres... Clichy, Rochechouart, Dorléac, Higelin et Polanski : c'est plus qu'il n'en faut pour peupler de fantasmes un monde ennuyeux, forcément ennuyeux.



  • Satie, fructueuse ironie

     

    Érik Satie n'est pas un grand compositeur, évidemment. Ses œuvres servent aujourd'hui très bien les intermèdes paysagers dans les documentaires où un écrivain se raconte, ou bien s'il s'agit d'évoquer une cité hanséatique, avec de belles images d'automne.

    Les Gymnopédies, les Gnosiennes. Scies contemporaines pour émission de milieu de nuit.

    Il n'empêche que Satie, axé qu'il est sur le rythme autant que sur la mélodie, est souvent mal joué. Cavalcade ou niaiserie. Et c'est dommage.

    Les critiques ne furent pas tendre avec le rosicrucien et l'un trouvait que sa musique était sans forme. L'homme ne manquait d'esprit et composa ces trois morceaux en forme de poire qui suivent.

     

     

  • Musique intime

    Dans quel lieu entrons-nous en écoutant cette composition d'Anouar Brahem intitulée La Chambre ? Les notes donnent-elles la solution du lieu ? Difficile à dire. Imaginons alors qu le fil du oud, celui de l'accordéon et celui du piano se croisent pour que nous soyons dans une pièce solitaire. Peut-être est-ce une saison intermédiaire ou une heure de l'entre-deux... On ne croit pas à une mélodie du sommeil (à venir ou dont l'esprit s'extirpe). Plutôt la chambre hors de son usage le plus convenu mais tout aussi essentiel, à s'asseoir par terre, le dos au mur,  à n'attendre rien et voir que dans le coin, là-haut, à peine s'agitant, une petite toile d'araignée.